Changer d’alimentation : mon histoire

Cet article s’inscrit dans un évènement inter-blogueurs : un carnaval d’articles. Nous sommes plusieurs à écrire sur le thème « Le déclic qui m’a fait changer pour une alimentation plus saine et ce que ça m’apporte aujourd’hui ».

Vous pourrez ensuite avoir accès à la synthèse des différents articles sur le blog d’Elodie : Recettes de Sportifs

 

J’ai une chance inouïe. J’ai eu des tendinites* dès l’âge de 12 ans. Un âge où la sur-utilisation des tendons et les années de pratiques sportives ne peuvent pas être mises en cause. A cette époque lointaine, je courais principalement le 1000 mètres. Et avec pas mal de réussite ! En benjamin, mon record était de 2 min 52 sec sur la distance. Impressionnant, non ?!

Mais tout aussi impressionnantes les douleurs qui s’ensuivaient, ainsi qu’une quasi impossibilité de marcher normalement pendant plusieurs jours… Oui, à 12 ans…

J’ai supporté ça pendant 2 ou 3 ans. J’ai enchaîné les séances de kiné, et les anti-inflammatoires. Le repos aussi. Mais comme dans la quasi-totalité des pathologies, le repos ne règle rien.

J’ai changé d’entraîneur à 15 ans. Un entraînement plus équilibré, avec l’accent sur le foncier a amélioré un peu mon cas. Je progressais toujours, avec un record du « mille » porté à 2 min 39 sec en minimes. Mais les « tendinites » étaient toujours là, en embuscade, toujours prête à venir gâcher une saison, une course.

* en réalité on utilise le terme de tendinopathie, celui de tendinite n’étant pas médicalement approprié

Une rencontre

Alors, quand un jour un vieux monsieur m’a dit que les tendinites étaient liées à l’alimentation et à un « déséquilibre acido-basique », et bien… je l’ai écouté attentivement. Après un long échange, il m’expliqua que l’alimentation devait pouvoir corriger ce déséquilibre, à condition d’apporter des changements notoires dans mes habitudes.

Et oui, changer pour une alimentation plus saine, plus respectueuse de son organisme… Vous savez, tous les magazines et les médias en parlent ! Et tout le monde a vaguement conscience de l’intérêt que cela a pour la santé. Mais il faut toujours un événement pour passer à l’action et franchir le cap… Et trop souvent, il faut une blessure ou une maladie pour être réceptif à ce type de discours. L’homme est ainsi fait… c’est vrai, pourquoi changer quand ça va bien ? Pourquoi faire des efforts quand rien ne vous y oblige ?

Donc moi comme les autres, il m’a fallu ces tendinopathies chroniques pour faire mon introspection, et décider de CHANGER D’ALIMENTATION.

La transition vers le changement

Une fois conscient des mécanismes à l’œuvre, changer d’alimentation quand on a 15 ans n’est pas chose aisée. On est évidement dépendant des parents qui font les courses et qui cuisinent.

Mais j’ai une deuxième chance dans ma vie : des parents qui ont toujours été ouverts dans ce domaine. Et ils n’ont donc pas été trop difficiles à convaincre, conscients eux aussi des bienfaits potentiels sur leur santé au quotidien.

Les bases de l’équilibre acido-basique

Avant de vous parler de la méthode que j’ai appliquée, il me faut vous rappeler quelques bases de physiologie. (Si, si, j’insiste)

Notre organisme est une machine à produire des acides, au quotidien, « H 24 », et encore plus lorsque l’on fait du sport. Ces acides ou ces composés acidifiants sont les produits du métabolisme des glucides, des graisses et des protéines (gaz carbonique, acides gras, acides aminés, etc.).

Et l’organisme est heureusement conçu pour neutraliser ces acides, les éliminer, et rétablir un PH neutre.

Il utilise notamment les « bases » (principalement les minéraux) pour tamponner les acides (ça vous rappelle vos cours de chimie du collège, hein ?).

Ce PH neutre est indispensable au bon fonctionnement de nos cellules, et donc de toutes les grandes fonctions vitales : système hormonal, système immunitaire, système cardiovasculaire, système ostéo-articulaire, etc.

On n’est pas tous égaux devant la nature et la génétique peut avoir son importance. Mais c’est surtout la vie moderne et l’alimentation industrielle qui ne permettent pas toujours un bon rétablissement de cet équilibre du « terrain ».

Certaines personnes, sont donc toujours en légère acidose. Ce qui, sur le long terme, peut provoquer des inflammations, des blessures, des infections et même des maladies plus graves.

La méthode

 » Qu’a cela ne tienne, il n’y a qu’à consommer que des produits « alcalins » et supprimer les aliments acides… »

Et bien c’est dommage, mais ça ne fonctionne pas comme ça 🙁

  • Un aliment neutre ou alcalin (PH > 7) peut-être acidifiant après sa digestion.
  • Un aliment acide (PH < 7) peut-être alcalinisant pour l’organisme, après son assimilation. C’est le cas du citron, par exemple.

Ce qui rend un aliment alcalinisant pour l’organisme, c’est :

  • Sa teneur importante en minéraux comme le magnésium, le calcium ou le potassium
  • Sa richesse en bicarbonates et en citrates

A l’inverse, ce qui rend un aliment acidifiant pour l’organisme, c’est :

  • Sa teneur en minéraux comme le soufre, le phosphore, le chlorure de sodium
  • Sa richesse en acides aminés soufrés
  • La présence de sulfites

La méthode consiste donc à favoriser les aliments alcalinisants et à limiter les aliments acidifiants.

> Attention : on parle bien de balance et d’équilibre. Il n’est pas question de supprimer une catégorie d’aliments sous prétexte qu’ils sont acidifiants ! Car ils sont tous susceptibles d’apporter des nutriments ou micronutriments indispensables.

Mais il s’agit de contrebalancer l’action des uns, par la consommation des autres.

 

Voici quelques exemples pour vous permettre d’orienter votre alimentation.

Aliments très acidifiants

À ne consommer qu’occasionnellement

La viande séchée, le gibier, les abats
Le thon, la carpe, le bacon, le fromage fondu
L’alcool, le sel, les sauces, le café
Le vin blanc, le champagne
Aliments acidifiants

À consommer mais à limiter

La viande et la charcuterie, le poisson et les fruits de mer
Le fromage, le seigle, la moutarde et le vinaigre
Les biscuits industriels, les céréales raffinées, les farines blanches, le pain blanc, les pâtes, les viennoiseries, les œufs, les plats transformés, le sucre de table, le beurre, le lait animal, les produits laitiers
Aliments neutres Les confitures, le miel, l’huile d’olive et autres huiles vierges, les légumineuses, le lait végétal (soja, etc.), le riz, le quinoa
Aliments alcalinisants

à favoriser

Les légumes et particulièrement la betterave rouge, la salade verte, le fenouil
Les fruits en général : banane, goyave, pêches, mangues, et particulièrement le citron
Les fruits secs en général (abricot secs, raisins secs, figues, pruneaux, dattes), la menthe fraiche, le cresson et les épinards
Aliments très alcalinisants

À consommer quotidiennement

Les épices et les condiments en général
(basilic, persil, thym, curcuma, etc.)

 

Des effets rapides

Adopter une alimentation qui respecte les principes de l’équilibre acido-basique provoque rapidement des effets positifs sur l’organisme.

En quelques heures, le PH sanguin remonte au dessus de 7, et en quelques jours, le PH cellulaire est corrigé (et cela tant que vous ne faites pas d’écart).

Les douleurs tendineuses, comme celles qui m’handicapaient, s’estompent aussi en quelques jours, pour disparaitre après une indispensable rééducation à l’effort.

(Pour en savoir plus : conseils pour se débarrasser des tendinites)

Certes, la méthode peut sembler difficile à accepter pour certains (les viandards, les accros au café, les alcolo-dépendants, les accros au sucre, etc.).

Mais les effets sur les pathologies, comme les tendinopathies, sont indéniables. Je l’ai vérifié sur moi, sur mes proches, et chez les athlètes que j’entraîne.

Sans compter que cela vous entraînera dans un cercle vertueux.

Des bénéfices insoupçonnés

En effet, comme nous l’avons dit plus haut, le rétablissement de l’équilibre va être favorable au fonctionnement de toutes les grandes fonctions de notre organisme.

Va donc s’ensuivre un plus grand bien-être. Et le sentiment de mieux prendre soin de son corps va participer à l’amélioration de l’estime de soi.

Et puis, adopter ce type d’alimentation (à majorité végétale, à base de produits complets, débarrassée des excès de viandes, sucres, café et alcool), va automatiquement participer à l’élimination de vos kilos superflus, sans autre effort que de choisir les bons aliments à mettre dans votre assiette.

Et dans la course à pied, le fait de perdre quelques kilos superflus est toujours synonyme de gains importants sur la performance (pour savoir plus, lire l’article « le surpoids, l’ennemi running numéro 1 »)

Un acquis pour la vie

Je souhaite à chacun le fait d’avoir eu ce type de cheminement dans sa vie. Cela participe à en apprendre beaucoup sur soi même.

Et c’est un acquis précieux et des habitudes que l’on peut ensuite transmettre.

Mais finalement, l’idéal n’est-il pas de changer avant d’être malade ou blessé ?

Et vous ? Qu’avez vous changé dans votre alimentation ? Vous avez supprimé le gluten ou les produits laitiers ? Êtes-vous devenu vegan ? Dites-le moi dans les commentaires en bas de la page ! Votre histoire m’intéresse.

 

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2 Replies to “Changer d’alimentation : mon histoire

  1. Bonjour,

    Je découvre votre article suite une recherche sur la périostite tibiale postéro-interne que j’ai toujours eu. J’ai pensé que c’était normal d’avoir mal à cette partie du corps… (!)
    Je me permets de faire un descriptif de ma situation, car le soin de soit fait partie d’un tout.

    Courir:
    J’ai commencé à courir suite à un défi en 2007 : Paris-Versailles (14km), puis j’ai fait les 20km de Boulogne; 2008 Marathon de Paris; 2009 plusieurs semi-marathons.
    Depuis 2016 je décide de pratiquer la course dans mon quotidien : 30min de course à pied 2 à 3 fois par semaine en zone urbaine. Les autres jours c’est gainage et étirement.

    Chaussure :
    Depuis un an j’ai adopté les chaussures minimalistes (celle qui a une place pour chaque orteil).
    Pas évident au départ, je suis allé progressivement. Aujourd’hui mes mollets sont bien développés, les douleurs bas de dos et genoux disparues. J’arrive à courir 1h (parfois le week-end) sans avoir des courbatures nulle part. (je rappelle que j’ai toujours eu de la périostite, même avant cette chaussure).

    Alimentation :
    Depuis 2013 j’ai adopté la chrono nutrition, que j’ai légèrement adapté. Mais la base reste de l’actualité : gras animal le matin (fromage, beurre) avec du pain (mais, complet.. jamais blanc); protéines le midi (viande, poulet, poisson, œuf) avec pâtes / féculant; un goûter avec des noix et souvent chocolat noir; rarement de dîner, sauf une salade de légumes (le fruits n’est pas mon truc, sauf la banane).
    J’ai aussi réduit la consommation d’alcool, pratiquement que le week-end et un verre de rouge à midi de temps en temps.
    Jamais de sel, ni de café, ni de sucrés ajoutés.
    Mon alimentation actuelle me convient, je me sens bien et en forme. Le poids est maîtrisé, imc 21,5.

    Question :
    Selon vos préconisations, ma diète n’est pas idéale, surtout celle du matin.
    Donc pour compenser il suffit de manger d’avantage des fruits et légumes pour augmenter la quantité d’alcalinisant ? Ou il faut absolument couper les gras animal du matin ?

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